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mercredi 12 août 2015

On parle beaucoup d'intégrisme religieux de nos jours en pointant du doigt l'asservissement répugnant auquel il contraint les femmes , mais on omet de dire qu'il en existe un , tout aussi contemptible, qui se répand comme une traînée de poudre dans notre société : l'intégrisme féministe . Le mors aux dents, les adeptes de cette idéologie extrémiste crient haut et fort leur mépris de l'homme, sans penser que leurs actions d'éclat ternissent plus l'aura des femmes qu'elles ne la rehaussent...

Dans cette guerre sans merci qu'elles livrent aux bataillons de mâles alpha censés imposer leur loi , elles usent et abusent de leur arme principale : leur corps . Loin de proposer d'elles l'image d'un corps susceptible de susciter le désir , elles exposent sur la Toile , dans un geste de provocation puérile, leurs imperfections ou dégradations physiques . Que ce soit l'ablation de leur sein ( mastectomie), la dépigmentation de leur peau ( vitiligo) , leur amblyopie , leur bec de lièvre ou leur triple menton , elles n'ont de cesse d'offrir à la société connectée une vision dérangeante de leur féminité . 

Support indispensable à la diffusion de leurs revendications : le web 2.0. Grâce à l'immédiateté et la disponibilité planétaire de l'information qu'elles véhiculent , les diverses plateformes des réseaux sociaux se font vite l'écho de leurs actions , ou pire , de leurs exactions. Car non contentes de s'exhiber graphiquement dans les positions et situations les moins avantageuses, ( maculées de sang menstruel ou constellées de vergetures , pour n'en citer que deux ), les plus enragées d'entre elles s'en prennent aux institutions de notre démocratie . C'est la nouvelle révolution des sans-culottes ....au sens propre.

Oui, pour attirer l'attention des médias , elles ne font pas dans la dentelle . Pas de fanfreluche! A bas les silhouettes de portemanteau glamourisées sur les catwalk! Elles ne veulent pas séduire , elles! Leur visée est juste de punir ceux coupables de préférer le beau au monstrueux. Aussi elles leur infligent le spectacle de leur nudité en pensant les guérir de leur lubricité . C'est ce qu'on appelle de la naïveté caractérisée. Si elles avaient étudié le comportement de leurs boucs-émissaires masculins euphorisés par les sextapes de certaines fakes de la télé-réalité , elles se seraient peut-être ravisées ...

Comme par contamination , cet ultraféminisme dévastateur métastase notre culture populaire et se propage  à grande vitesse dans les arts visuels. Que ce soit dans les films, les clips , ou les publicités , le personnage féminin incarné est bien loin des stéréotypes de la femme au foyer . Entre  la superhéroine steroidée et la dominatrice en latex , le cœur des réalisateurs balance . En conséquence , il est désormais indécent de montrer de l'affection à son compagnon , au risque d'être taxée de haute trahison . Pour être une femme digne de ce nom , il faut impérativement lui damer le pion et l'utiliser uniquement en cas de besoin sexuel pressant.

Si on ne l'excuse pas , on comprend mieux que certaines femmes préfèrent se soumettre aveuglément à un mâle dominant plutôt que de jouer le rôle de la castratrice en jupons. A force d'excès , celles qui veulent tant revaloriser le statut de la femme lui causent beaucoup de tort . Que dirions-nous si les hommes partaient à leur tour en croisade et se pavanaient sur la Toile en tenue d'Adam , se glorifiant de leur calvitie et de leur ventre bedonnant ? Ils ne feraient que susciter notre compassion , et au pire , notre abjection . Restons esthètes ! Aimons le beau tout en acceptant le laid . Mais surtout aimons-nous les uns les autres!

mardi 4 août 2015







Les vacances, elles se méritent . Elles exigent de nous un sens de l'organisation pointu tout autant qu'une force mentale aiguë, surtout si l'on décide d'explorer les continents lointains. Le seul moyen de locomotion envisageable dans ce cas étant l'avion, nous ne pouvons évidemment  faire l'économie d'une préparation matérielle minutieuse  ( la sacro-sainte corvée des bagages)  mais aussi, on a tendance à l'oublier, psychologique .

Comme chacun sait, en amont de toute migration aérienne , nous incombe la lourde tâche  de rassembler nos  effets personnels, qu'ils soient utiles ou  futiles, et de les comprimer dans une valise à la taille malheureusement incompressible. Cela fait des décennies que l'on attend que le concours Lépine récompense le concepteur du bagage rétractable et à géométrie variable, mais apparemment , les inventeurs en herbe privilégient les activités de la sphère domestique aux dépens de celle des loisirs.

 Pas du tout sérieux, ces gens ingénieux .  Des nostalgiques d'Inspecteur Gadget, à moins qu'ils ne vouent un culte à l'inventif Q, sans qui James ne serait pas Bond. Car qui peut me dire l'intérêt que peut susciter un système de repassage vapeur intégré dans un miroir mural pivotant , ou un dispositif pour enlever les bas et les chaussettes sans se baisser? Gageons que nous avons affaire à des phobiques du déplacement géographique , qui préfèrent le voyage immobile devant leur établi à celui, plus risqué, par la voie des airs.

Le mot " risqué", d'ailleurs, n'est pas galvaudé. Prendre l'avion , de nos jours, n'est pas exempt de dangerosité. On n'est jamais à l'abri d'une erreur de pilotage ou pire, d'une prise d'otages qui tourne mal. Dans les deux cas , on monte  au ciel plus tôt que prévu. Risqué aussi au sens où , si l'on arrive indemne à bon (aéro)port, on peut cependant atterrir en miettes. Nerveusement parlant.

Certes, on peut dorénavant choisir son siège et se délecter à l'avance de  pouvoir contempler le paysage ,la tête dans les nuages. Mais ce plaisir esthétique peut vite être gâté par la proximité génante  d'un passager particulier.  Un bébé , par exemple , dont les vagissements pourront vous faire regretter d'avoir choisi l'Océan Indien pour destination . Une heure, passe encore . Mais dix heures ! Fort heureusement , les chances de devoir ruser et faire risette à  ce type de passager  se sont raréfiées dans nos contrées . C'est peut-être le seul cas où l'on apprécie la baisse du taux de natalité .

Mais ce serait trop beau si la liste des doléances s'arrêtait là. Pensez à la patience que vous devez déployer, et l'énergie que vous devez dépenser rien que pour gagner les WC ! Enjamber votre voisin en prenant soin de ne pas vous luxer le genou ( j'en parle en connaissance de cause ...) , éviter de télescoper des individus non identifiés  quand vous empruntez l'étroite allée, et surtout vous boucher les oreilles quand vous actionnez la chasse d'eau assourdissante une fois que vous vous êtes soulagé...

Mais ce que j'appréhende le plus et qui me fait relativiser les turbulences abominables , les flatulences abdominales, les sifflements auriculaires , et les tempéraments atrabilaires, c'est, une fois l'avion posé, la fébrilité à ouvrir les coffres à bagages manifestée par les autres participants de cette expédition . Comme s'ils craignaient d'avoir été dévalisés en cours de vol par une brigade nuisible de malfrats invisibles .

Je vous épargne l'attente interminable avant de s'extraire de l'habitacle, et celle encore plus insoutenable devant le tapis à bagages. Ne parlons pas des valises égarées ou embarquées par erreur par un passager perturbé par les péripéties rencontrées . Bref , vous l'aurez compris , mieux vaut faire le plein de sérénité avant de vous engouffrer dans la carlingue d'un long-courrier , ou tout simplement espérer qu'un jour, le rêve de téléportation devienne réalité . Mais alors, les vacances n'existeraient plus , car quitte à se téléporter, on choisirait de ne jamais plus revenir sur terre . Car, ces derniers temps , c'est devenu l'enfer, et on n'attend plus qu'une chose, c'est de finir au paradis !

dimanche 12 juillet 2015



Aux différents âges de la vie correspondent des aspirations différentes . Enfant , on attend avec impatience de conquérir sa liberté et de s'affranchir de la tutelle parentale , jugée souvent trop pesante . Adulte, on regrette d'avoir eu à payer cette liberté tant convoitée par le fardeau de responsabilités encore plus pesantes. Plus tard encore , alors qu'on est sur le point d'être déchargé du poids de la vie et que l'on se retourne sur la trajectoire parcourue, on se prend à imaginer quelle trace nous laisserons une fois que nous serons partis . 

Laisser une trace , chacun y parvient à sa manière . De façon immatérielle , d'abord. Nous abandonnons à ceux qui restent des malles de souvenirs , qu'ils soient bons ou mauvais. La mémoire se charge du travail . Des images , des parfums, des inflexions de voix. Des moments partagés . La mort a beau effacer notre présence physique , elle ne parvient pas à gommer l'empreinte singulière que nous déposons involontairement dans l'esprit de ceux qui nous côtoient de loin ou de près .

Des traces matérielles aussi . Les héritages , avec leurs lots de bric-à-brac , sont les témoignages de notre personnalité , de notre intimité , de notre passé . Ils sont la preuve tangible de notre passage sur cette terre . Une fois dispersés , ces objets qui apportaient à notre quotidien leur dose de rassurante proximité perdent leur spécificité. Ils sont comme orphelins , arrachés au tout organique que formait notre foyer , forcés de cohabiter sous des toits étrangers avec d'autres éléments de mobilier. 

Bien sûr , pour les plus doués d'entre nous , qu'ils soient génies , héros ou artistes , l'héritage sera d'une autre qualité . Leur nom sera inscrit au frontispice du temple de de la postérité . Ils traverseront les siècles auréolés de gloire . Leurs actes seront chantés par les aèdes 3.0 dans les pépinières luxuriantes des réseaux sociaux . Quant à leurs œuvres , jusque là cantonnées dans des musées , elles auront peut-être le privilège de garnir les logis des futures générations , ne serait-ce que par projection holographique . 

Parlons-en des hologrammes ! Ils ne sont pas si surréalistes que ça . Pensez aux travaux transhumanistes en cours pour uploader des cerveaux humains sur un ordinateur. D'ici 2050, aux dires de certains savants, nous pourrions bien avoir accompli un pas technologique de géant et survivre à notre mort en prenant corps  immatériellement par le biais de faisceaux laser  . 

Certes , l'idée est tentante , surtout pour les individus à l'ego surdimensionné. Mais qu'en est-il de la fonction haptique , pour parler cuistrement ? Qu'en est - il de la fonction tactile qui procure tant de bien- être à ceux que nous aimons , tout autant qu'à nous - mêmes ? L'esprit sans le corps n'est rien . Car il serait insensé  d'oublier que la plus belle trace que nous puissions laisser sur terre est celle d'un enfant que nous avons vu croître , et que nous armons ,chaque jour , de la légère cuirasse de notre amour pour affronter les vicissitudes de la vie . L'héritage le moins encombrant et le plus reconfortant que nous puissions lui léguer est le royaume de souvenirs édifié au cours du temps et dans lequel il ou elle flânera ,une fois que nous serons partis sans laisser de trace ...

jeudi 11 juin 2015


Tu ne me mérites pas ! Cette phrase claque comme un étendard au vent quand l'heure de la  séparation a sonné  , quand le canon tonne dans un ciel lézardé par les malentendus , les disputes , les trahisons peut-être . On la décoche comme une flèche empoisonnée , cette phrase . On lui prête des vertus létales . On espère qu'elle s'insinuera lentement mais sûrement dans la conscience de celui ou celle qui nous fait mordre la poussière , et  aussi redescendre brutalement sur terre .

On a bien essayé d'atteindre l'autre, qui se dérobe, par des tirs ciblés . Les reproches, c'est bien connu,  font partie de l'arsenal de tout belligérant qui refuse de céder une seule parcelle du terrain qu'il a occupé pendant un temps donné. Mais ce ne sont que des coups d'épée dans l'eau , des boomrangs qui nous blessent plus qu'ils ne blessent celui ou celle visé(é).  Car  les reproches engendrent inévitablement  les reproches. C'est le bouclier qu'utilisent les lâches quand ils se sentent cernés et qu'ils savent qu'ils n'ont plus rien à perdre . Remontent à la surface tous les non-dits , les colères enfouies , les frustrations subies tout au long de cette croisière à deux où l'on croyait éviter les pièges en haute mer et surtout gagner le paradis .

Le mal de mer nous saisit devant cette marée de vomissures que l'on nous jette à la figure . L'écœurement nous envahit .  L'effarement aussi . Fallait -il que nous connaissions si mal cet autre qui effaçait l'ardoise de nos angoisses et nous offrait chaque jour les gerbes du plus doux espoir ? C'est pourtant avec lui ,  avec elle que nous avons bâti le plus bel édifice de souvenirs , avec lui, avec elle que nous regardions l'avenir sans jamais plus  frémir , avec lui , avec elle, peut- être, que nous avons donné vie à un enfant chéri . C'est désormais sans lui, sans elle que nous devons parcourir les décennies à venir , c'est surtout contre lui, contre elle que nous devons nous dresser pour préserver notre propre estime et ne pas laisser sombrer notre instinct de survie .

Tu ne me mérites pas ! Derrière cette ultime parade verbale, se cache l'aveu de notre désespoir , de notre impuissance à contrer les caprices du destin . Car il serait plus juste de dire que l'on ne mérite jamais les coups bas de la vie , et moins encore ceux portés par celui ou celle qui l'a partagée avec nous , cette vie. Oui, personne ne mérite de souffrir ,et pourtant nous souffrons tous, à des degrés divers , que ce soit dans notre chair ou dans notre âme. Nous endurons le pire , sans l'avoir mérité, tout en aspirant au meilleur . Tel est le prix que nous devons payer pour accéder à notre sainteté , et à notre droit de vivre.

samedi 6 juin 2015



C'est bien connu, les événements sportifs internationaux sont souvent l'occasion de la cristallisation d'un sentiment patriotique sans précédent . Le reste du temps , on fait peu cas de son appartenance à telle ou telle nation . Pire encore ! Nous formulons des reproches à l'encontre de notre terre nourricière et faisons curieusement l'éloge de ceux ayant eu la chance de naître hors de nos frontières . Heureusement que les compétitions attisent le feu de notre combativité et ravivent les flammes d'un chauvinisme passablement écorné. Quelle que soit la discipline sportive concernée, nous nous sentons tous épris de solidarité  et opposons une cohésion farouche à l'ennemi juré qui ose nous défier .

 Que l'on se rappelle l'engouement que la coupe du monde de football avait suscité en 1998  . Moi-même, peu adepte en temps normal du ballon rond , avais-je été conquise par les prestations de ces divinités du gazon , dont la vélocité et l'habileté pédestre n'étaient pas sans rappeler les prouesses du dieu Hermès . Soudainement la France entière n'avait d'yeux que pour les jeux de jambe de l'équipe tricolore qui osait voler la vedette aux Brésiliens jusque-là bénis des dieux olympiens.  Sur les épaules de nos onze héros reposait l'honneur de l'Hexagone .  Et leur victoire bien méritée a redoré le blason du coq gaulois dont la renommée commençait à péricliter .

La fibre patriotique est aussi palpable  chaque année sur le court Philippe Chatrier . Avec son ambiance de kermesse , sa large panoplie de produits dérivés , et sa pléiade de playboys sponsorisés  , Roland Garros devient la destination privilégiée des obsédés de la raquette du monde entier. Quinze jours durant , ce sont des milliers de spectateurs ultralookés qui  s'acheminent en procession vers l'enceinte sacrée où va se jouer le combat de Titans aux bras  ultramusclés .

Dès que l'on prend place sur les gradins , on mesure l'étendue médiatique de l'événement  . Écrans géants, hauts parleurs , cameras sur grue et sur rail ,  la démesure est a l'honneur . Après quelques échanges gentillets,  les joueurs rentrent vite dans le vif du sujet . Les balles fusent de part et d'autre à des vitesses extrêmes. On en a le mal de mer à tourner la tête sans arrêt . Les ramasseurs de balles fébriles nous donnent le tournis . L'arbitre qui glapit " faute " nous fait presque défaillir . Quand arrive la balle de match, on frôle le malaise vagal. On prie , on frémit , on bondit de joie aussi , et puis on applaudit , quelle que soit l'issue de la partie, car on a été content d'être venu soutenir son favori, et de s'être senti vibrer avec des milliers d'autres autour de cette arène ocre aux allures de Colisée romain où le destin a encore une fois voulu jouer au plus malin.

dimanche 31 mai 2015


Le Printemps met toujours un brin de temps à prendre ses quartiers à Paris . C'est un magicien adepte de la procrastination, dirons-nous . Il lui faut deux bons mois avant de faire grimper le mercure d'un coup de baguette magique, et surtout avant de tirer le soleil paresseux de son sommeil hivernal et lui intimer l'ordre de monter la garde dans le ciel bleu de la capitale. Avril doit tirer sa révérence pour qu'enfin nous puissions remiser fourrures et lainages et arborer soieries et cotonnades .

Sitôt le mois de Mai arrivé, l'envie nous prend de déserter Paris et gagner des contrées au quotient ensoleillé plus élevé . C'est sûr qu'avec son chapelet de jours fériés et sa farandole de grands-messes surmédiatisées, Mai sonne le glas de notre sédentarité. Quand certaines d'entre nous se dévêtissent et se déchaussent pour aller fouler le sable des plages normandes , d'autres se chaussent de stilettos à se fouler la cheville et cachent tout juste leur nudité pour se hisser en haut des marches du palais des festivals de Cannes.

 Mais qu'on ne s'y trompe pas ! Ce n'est pas l'amour du 7eme art qui guide leurs pas ! Pour la majorité d'entre elles, la motivation première n'est pas de s'intéresser aux films en compétition , mais plutôt d'entrer en compétition avec les autres festivalières qui ont payé , comme elles , leur place très très cher et très loin du grand écran, d'ailleurs. Peu importe! Bon nombre de projections sont très barbantes, d'autant que les films étrangers sélectionnés ne sont pas doublés mais seulement sous-titrés. Et puis quoi encore !

Ah, Cannes ! Tout le mode en rêve ! C'est un peu le rêve américain du Français moyen . Il a  besoin de fantasmer , le pauvre. Personne n'oserait l'en blâmer . Entre le burn-out ( surmenage) et le bore-out ( sousmenage) , les soucis au sein de son ménage ( quand il en a un ) et les corvées de ménage ( ça , malheureusement , il en a toujours ), notre concitoyen éprouve le besoin de s'évader .

Or quoi de plus magique que le tapis rouge ( à défaut d'être volant ) sur lequel , le temps d'un shooting éclair (gare aux phosphènes ! ) , les grappes de stars jouent aux stars devant des hordes de badauds émerveillés ! Pour une fois que le petit écran augmente la sécrétion d'endorphines du cerveau du téléspectateur de base. Ces derniers temps surtout, ce dernier est sujet à des crises d'angoisse aiguë . Le JT, il ne veut plus en entendre parler , surtout depuis que des pilotes psychotiques s'amusent à crasher des avions.

Pour ceux qui ne seraient pas fans du tapis rouge , reste la terre battue de Roland Garros . Contrairement à Cannes, on peut y aller en métro et on ne risque pas de s'endormir devant un film pseudo-intello au tempo largissimo. En plus on est au grand air. Pas besoin de smoking ni de robe ultra glamour. Une paire de running stylées et de solaires griffées feront amplement l'affaire. Ah, j'oubliais ... On a beau être en Mai, il faut prévoir le parapluie , surtout si l'on est dans la tribune VIP ;-)

vendredi 15 mai 2015



Avez-vous  remarqué comment, dans le métro, les usagers s'adonnent avec délectation au jeu des chaises musicales? S'asseoir dans le sens de la marche fait partie de leur priorité, de leur instinct, même. Sans doute pour des raisons imputables  aux lois de la physique. La force d'inertie y est pour quelque chose, elle qui nous procure, en cas d'accélération, la délicieuse sensation de notre corps projeté en arrière.

Mais il semble que cette compulsion à suivre un mouvement donné soit ancrée dans l'esprit de certaines plus qu'il n'y paraît . Comme si elles avaient trop lu Rabelais et vouaient aux moutons de Panurge une passion exacerbée. Mû par un instinct grégaire, leur cerveau reptilien leur enjoint de suivre le troupeau, se fondre dans la masse , et  ne surtout pas faire de vagues, pour éviter tout risque de noyade. Elles laissent pour cela à d'autres le soin d'ouvrir la marche, se contentant seulement de leur emboîter le pas .

Vestimentairement parlant, elles se laissent cornaquer par les gourous de la fashionsphère, qui, à trop vouloir causer de remous médiatiques, sont trop souvent garants d'un mauvais goût hyperbolique. Faux pas assurés quand elles s'avisent de plagier ces pseudo-stars aux morphologies cubistes.  Ces derniers temps , il semblerait que la tendance soit aux phénomènes de foire. On ne compte plus les défilés des clones de la Venus Hottentote. Le red carpet est rassasié de fessiers hypertrophiés qui exposent sans sourciller leur quasi nudité. C'est sans doute parce qu'ils sont dénudés que les popotins imposants ont tant de popularité! Ils arrivent même à concurrencer les poitrines prêtes à imploser! C'est vous dire ...

Mais il n'y a pas que sur le terrain de l'apparence que s'exerce cette tendance avérée au mimétisme. Pour conquérir le marché fructueux des célibataires avant qu'elles ne deviennent des célibs à terre , les trendsetters traînent partout, dans les cuisines comme dans les lits. Ils les gavent des bienfaits des truck foods et du slow food , avec food porn à l'appui . Ils leur font miroiter le septième ciel en les convainquant de se lancer de nouveaux défis érotiques pour capturer le cœur de leurs amants. Plus besoin de baguette magique pour parvenir à leurs fins! La fibre optique accomplit des prodiges en répandant la bonne parole prêchée sur les forums électroniques .

Est-ce à dire qu'il n'y a point de salut hors de ces modes de vie formatés et adoubés par le plus grand nombre? Le sort d'un mouton serait-il plus à envier que celui d'une brebis galeuse? Au moins la brebis aura le mérite de ne pas finir dans une assiette, contrairement au mouton qui saura malheureusement à quelle sauce il sera mangé. Les moules sont faits pour être cassés ; comme les œufs , si l'on a pour dessein de déguster une omelette. Nager à contre-courant n'a jamais nui à personne. Mais pour ce faire, encore faut-il vaincre cette force d'inertie qui amollit notre libre-arbitre et recouvrer enfin nos esprits!