Pages

Nombre total de pages vues

vendredi 18 octobre 2013

De la tendresse, c'est le terme qui me vient à l'esprit  quand je repense à cette toile de William Burton , où  un homme richement vêtu semble exhaler son dernier soupir dans les bras d'une femme à la tenue austère. A proximité de la main du mourant  , gît le manche ouvragé de son épée brisée, dont la lame a transpercé un arbre. Un homme en noir , dont l'imperturbabilité nous interpelle, contemple la scène . Eparpillées parmi les ronces, quelques cartes à jouer, comme pour nous rappeler que la vie n'est qu'un jeu de hasard .

 Le titre de l'oeuvre , "The wounded cavalier ", nous renseigne sur le statut du blessé. Il s'agit d'un  royaliste rallié à la cause de Charles I en pleine révolution anglaise. Mais la toile est bien plus qu'une préfiguration de la mise à mort de la monarchie absolue . Ce qui me trouble dans la représentation de  cet homme à l'agonie, ce sont ses traits et ses attributs sartoriaux si typiquement féminins . Car son exécution au sens pictural , comme un écho à son exécution au sabre , lui dénie toute virilité .

Que l'on s'attache à la finesse de l'étoffe de sa chemise brodée , dont la blancheur immaculée cingle le rouge sang de l'écharpe qui lui ceint la taille ; que l'on s'attarde langoureusement sur son visage diaphane qu'encadre une chevelure dorée , et l'on est submergé par la douceur angélique de cet homme que l'inconnue , dans un geste maternel , tente d'arracher aux griffes de la mort .

Le mot " wounded" me semble en effet trop faible . La blessure est fatale . L'âme de l'homme exsangue s'apprête à prendre son envol comme le papillon délicatement posé sur la lame meurtrière . Car l'homme vêtu de noir ,à l'immobilité dérangeante ,ne fait rien d'autre que prêter à la faucheuse sa verticalité phallique et menaçante .

Ce mourant que je rêve d'étreindre , c'est un peu le Christ descendu de croix , une croix qui se devine derrière l'épée qui traverse le tronc d arbre à l'oblique . Et cette inconnue , c'est un peu l'incarnation de toutes les femmes qui pansent les plaies de l'être aimé sur lequel le destin a choisi de faire son festin .



mardi 15 octobre 2013

La peinture  de Peter Lely représente deux enfants à la similitude troublante. Le cartel indique qu'ils sont frère et sœur . L'œil du spectateur discerne en effet le même teint de porcelaine ainsi que la même chevelure ondulée aux reflets blond-vénitien . L'un semble l'aîné , l'autre la cadette .

En guise de décor , un mur sombre sur lequel se dessine la tête des deux enfants . Il sert de toile de fond à la scène qui se joue sous nos yeux.  Il semble que l'artiste ait délibérément opté pour cette esthétique du dépouillement . Lui, le peintre de cour , s'accorde une licence toute particulière , cette fois-ci: il s'abstient de reproduire les méandres des imprimés d'une étoffe luxueuse qu'auraient pu arborer les personnages de son œuvre. Point de visée sociale . Son dessein est tout autre. Notre attention est précieuse et il s'ingénie à la capter, la déstabiliser même , en éveillant notre curiosité .

D'ailleurs notre questionnement est légitime . Pourquoi ces deux enfants ont-ils  l'air si proches et si lointains ? Quel est l'objet de contemplation de la petite fille ? Et la feuille blanche que tient son frère , que symbolise -t 'elle  au juste ? Car si l'on oblitère les indications que recèle le cartel , si l'on oublie un instant que les bambins sont unis par les liens du sang , une autre interprétation vient s'inscrire en palimpseste sur celle de l'artiste .

De simples spectateurs, nous nous muons en voyeurs . Il ne s'agit plus d'une leçon de musique , mais de l'éclosion d'un amour naissant entre deux innocents . Sur les lèvres purpurines du chérubin , Vénus a déposé l'éloge de l'être aimé, et la petite fille au regard éperdu voit s'entrouvrir au loin l'horizon jusque-là inconnu du "vert paradis des amours enfantines ".



dimanche 13 octobre 2013

C'est un fait, je suis souvent tête en l'air . Les champs visuels à l'horizontale m'ennuient . Ils sont trop peuplés d'humains dans nos milieux citadins . Or ceux qui me côtoient connaissent mon penchant à lever les yeux au ciel en signe d'horripilation face à la bêtise de certains bipèdes ,soit-disant pensants . Non , je ne suis pas l'incarnation d'Alceste . Je ne suis pas non plus une Précieuse Ridicule , et encore moins une Femme Savante pourfendant l'inculture galopante dans  notre société . Mais entre parler  pour ne rien dire et  ne pas parler pour dire, je préfère la seconde option . Mieux vaut tourner sa langue sept fois dans sa bouche que d´abrutir son entourage de ses réflexions peu profondes. Tel est mon credo , et je le partage .

Pour en revenir à nos moutons , je ne vous cache donc pas que le plancher des vaches n'est pas de nature à satisfaire mes inclinations esthétiques , et que je professe une admiration sans bornes pour les plafonds , lustres , façades  ,  jardins suspendus , coupoles et  flèches de clocher de notre espace urbain . De quoi vous couper le souffle , j'en conviens . Mes longues envolées lyriques sont souvent traîtresses . Elles exigent du lecteur une maîtrise de la respiration ventrale pour éviter tout risque de suffocation . Il me reste donc à vous en mettre plein la vue pour réparer ma maladresse  à toujours vouloir concurrencer le grand Marcel sur le terrain de la rhétorique .

Commençons par les coupoles . Paris en est constellé. Bon , je ne vais pas vous refaire le coup de la coupole du Palais Garnier. Je serais intarissable et risquerais de vous indisposer .Vous l'avez sans doute deviné, le fantôme de l'Opera , c'est moi! Alors je préfère laisser à d'autres le soin de détailler la structure de ce chef-d'œuvre de l'art éclectique , car ma vision ne serait pas assez impartiale .  Non , je préfère m'attarder sur le dôme des Invalides , non seulement parce qu'il est doré et que , comme vous le savez , j'aime le clinquant , mais aussi parce qu'il abrite le tombeau de Napoléon , homme illustre à bien des égards , et surtout natif de la même île que moi .  Ce dôme , c'est un peu mon point de repère , surtout lorsque le ciel fait grise mine et que toutes les coupoles se ressemblent . Et puis sa forme n'est pas pour me déplaire . On aurait envie de lui tapoter affectueusement le lanternon  tellement il fait le dos rond , contrairement à sa cousine Eiffel qui nous toise un peu trop dédaigneusement .

Si l'on a œil exercé , il est aisé de distinguer la profusion de jardins suspendus sur les toits de certains édifices . C est un peu la campagne à Paris  , les oasis de verdure au milieu des déserts de béton , l'invitation à la rêverie sous les ramures gazouillantes d'oliviers ou de palmiers pour les nostalgiques du Grand Sud . Quant aux férus d 'Art Nouveau comme moi, il leur suffit de lever les yeux pour pouvoir contempler les façades ornementées d'Hector Guimard . Il est navrant que ce style architectural aux motifs floraux et aux volutes voluptueuses ait été si vite relégué aux oubliettes, supplanté par le glacial Art Déco . C'est la défaite de l'extravagance féminine devant le dépouillement masculin . A méditer...

Il serait aussi dommage , une fois franchi le seuil de bâtiments prestigieux,de passer à côté de l'ingéniosité déployée par les artisans et artistes  sur l'étendue des  plafonds .Prenez les salles de spectacle. Au lieu d' arriver cinq minutes avant le lever du rideau ( quand ce n'est pas cinq minutes après ..), accordez-vous une pause décente pour apprécier le travail d'orfèvre  des lustriers . Admirez les pampilles en cristal , l'entrelacs des tiges métalliques et  l'adjonction de trophées et de nymphes . N'ayez crainte de ployer votre nuque ! Scrutez les détails d'une fresque  avant que l'obscurité ne les dérobe à votre vue . Ouvrez grand les yeux !

Je vous l'ai déjà dit , l'on est bien trop déçu à fréquenter ses semblables , alors ne prenez pas la peine de jauger du regard votre voisin ou votre voisine . On dit certes  que le monde est une scène de théâtre et que nous sommes tous des comédiens avec plusieurs rôles dans notre vie . Mais de même qu'il existe de piètres comédies , il existe de piètres comédiens. Alors prenez du recul, élargissez votre champ de vision , voyez grand , et surtout levez les yeux vers le ciel . Cela vous évitera de les lever au ciel ...



mardi 8 octobre 2013

    Depuis qu'internet a fait son entrée triomphale dans notre vie , elle en est transformée . On en a même le souffle coupé. La preuve : on en  perd l'usage de la parole . Pourquoi  ouvrir la bouche alors que quelques clics suffisent à délier la  langue de votre contact "chat"? Il est de fait que l'on confie aux ondes silencieuses le soin de véhiculer notre pensée , tout comme  nos émotions , aussi variées soient-elles. Le bénéfice retiré est non négligeable.  Plus besoin de faire monter les décibels quand vous décidez d'entrer dans une colère noire . Il suffit d'enclencher une touche de votre clavier pour que les majuscules apparaissent et enrobent votre discours d'une couche de vitriol . Quant aux noms d'oiseaux dont on accablait  nos adversaires , ils se sont volatilisés au profit de sigles au contenu hermétique pour les non-initiés . A ce titre , remarquons que la langue de Shakespeare est plus féconde en la matière que celle de  Molière  .  Entre WTF, WAFDA, WAFL, GTFH et GTFO, on a que l'embarras du choix . Ce qui donne à réfléchir sur le flegme légendaire attribué aux citoyens britanniques . Si ,  auparavant, l'expression  " as cool as a cucumber" les caractérisait , de nos jours l'on devrait plutôt dire " as crude as a cucumber ", tellement la verdeur de leurs apostrophes  prête à rougir .

   Internet c'est aussi le royaume du voyage immobile . A quoi bon subir les heures d'attente dans les aéroports et sur les quais de gare quand il est si aisé de faire le tour du monde en 80 secondes , allongé sur son canapé, avec pour tout bagage une tablette aussi légère qu'une plume! La téléportation n'est plus une chimère . Grâce aux webcams implantées dans tous les coins du globe , on peut se prélasser sous les cocotiers à Tahiti , ouvrir une autre fenêtre pour humer l'air marin d'un fjord finlandais ou  admirer le battement des ailes des colibris dans la forêt amazonienne . A nous le don d'ubiquité ! Quant aux tâches plus prosaïques telles que faire les courses alimentaires  ou contacter le service client d'une quelconque société , la "toile " s'en charge aussi .Et il en est mieux ainsi . Car la patience a ses limites , et les délais d attente sur les lignes téléphoniques atteignent trop souvent un seuil d intolérance maximal de nos jours .

   Première conséquence : Le téléphone devient obsolète . Cela fait déjà belle lurette que le "fixe" familial a disparu de nos salons citadins, détrôné par le portable au design plus évolué. Fini le temps du téléphone unique . À chacun son mobile . Mais c'est surtout l'intronisation du smartphone dans nos sociétés qui a opéré une véritable révolution .  Les fabricants de ces appareils ne s'y sont pas trompé . On  utilise plus leurs fonctionnalités électroniques que téléphoniques . La taille grandissante des écrans parle d'elle même, car c est notre index qui est sollicité en l'occurrence et non plus notre organe vocal . Le SMS est roi , avec son langage codé , et le courrier électronique est son dauphin.

    Mais c'est surtout La prolifération des "applications" à visée éducative ou ludique qui a permis le sacre du World Wide Web , unissant la race humaine dans une même frénésie d'hédonisme . Car , ne le nions pas , Internet est bien plus qu'un outil purement professionnel . S'il a réussi à prendre racine dans nos foyers au risque d'en compromettre souvent l'équilibre , c'est qu'il favorise la satisfaction immédiate de nos moindres désirs . Que ce soit Youtube (ou son frère adultérin Youporn) , qu'il s'agisse de Facebook , Twitter , Tumblr ou Pinterest, tous ces réseaux sociaux fournissent à l'internaute lambda les moyens d'assouvir ses fantasmes de grandeur en se forgeant un monde parallèle où la vie serait meilleure. Un monde où il a  l'impression de côtoyer les grands de ce monde par le simple fait de leur envoyer des tweets , un monde où il  se crée sa propre maison virtuelle , sa garde-robe virtuelle , sa voiture virtuelle , ses amis virtuels , et jusqu'à son amoureux/euse virtuel , à qui il envoie des images gifs, des émoticons et des selfies pour le/la séduire .

     Car l'amour aussi veut tirer son épingle de ce jeu planétaire . Mais un amour pas comme les autres .  Au "fast love" des décennies antérieures , on préfère le "safe love". On ne veut plus souffrir . Alors on tapote l'écran de sa tablette comme on caresserait le dos de son amant , on lui écrit des mots tendres , et surtout , l'on repousse à jamais le moment de le rencontrer . Car l'on sait que rien ne dure  en ce bas-monde , que les sentiments se fanent comme la jeunesse au contact du temps , et qu'il vaut mieux vivre dans ses rêves et se bercer de chimères plutôt que de saisir la vie à bras-le-corps .  Ainsi le Web porte bien son nom . Il est la toile d'araignée qui prend au piège l'animal social que nous sommes pour le métamorphoser en  solipsiste niant la réalité du monde au profit de sa propre réalité subjective . Internet , ce n est rien de moins que le triomphe de l'ego , en somme ...


dimanche 6 octobre 2013

Voilà , c'est fait ! BB Blog vient d'entrer dans la cour des grands. Pas si évident de se frayer un chemin parmi les milliers d'autres candidats aux Golden Blog Awards ! Surtout que sa maman va être en compétition avec des vétérans blogueurs , et qu'il va devoir redoubler de talent pour distancer ses concurrents ! Dur , dur d'être un BB... 

Mais Il y croit dur comme fer à son trophée . Après tout , la valeur n'attend pas le nombre des années. Alors il a toutes ses chances . Et il compte bien parader le 13 Novembre sous les ors de l'Hôtel de Ville de Paris lors de la remise des prix .


Mais avant ça , BB blog a besoin de votre modeste concours . Pour le catapulter gentiment en tête du peloton , il vous suffit de cliquer chaque jour sur l'icône " Voter " dans la colonne de droite . Et cela jusqu'au 25 octobre . Pas besoin de montrer patte blanche . Les votes sont anonymes . Dieu vous le rendra . Et lui aussi . Car il fourmille d idées lumineuses depuis qu'il a vu le jour un dimanche de septembre 2013. C'est un BB malicieux , voyez-vous . Et surtout très éclectique . Avec lui on ne s'ennuie pas . On passe du coq à l âne , de l'humour au désespoir , de la philosophie kantienne à la philosophie de comptoir. C'est un BB blagueur en plus d'être blogueur.


Alors n'oubliez pas! Cliquez et recliquez . Les souris , il faut bien qu'elles servent à quelque chose. Et surtout à danser sur votre clavier ,  puisque désormais,   le "chat" est toujours  là . Merci pour lui! 






samedi 5 octobre 2013

Le shopping et moi, c'est une longue histoire d'amour ! On ne peut se passer l'un de l'autre. Chaque mercredi, nous nous donnons rendez-vous , Boulevard Haussmann , pour des essayages en tout genre. Tout y passe: chaussures, sacs, bijoux, robes. Rien n'est laissé au hasard. Il faut dire que nous sommes investis d'une mission délicate . Partir en quête d'un article de mode  qui recueille mes suffrages sans pour autant être plébiscité par les magazines féminins. La tâche s'avère donc ardue.  Car , il faut bien le dire, pour qu'on ne leur administre pas l'extrême onction, nos temples de l'habillement se doivent d'obéir religieusement aux diktats du Hashtag " plaire au plus grand nombre". Donc autant vous dire   qu'ils  ne reçoivent pas ma bénédiction "urbi et orbi". Car , comme toute  hérétique qui se respecte,  je  cultive ab ovo "le plaisir aristocratique de déplaire ". Merci Monsieur Baudelaire !

Bref , vous vous doutez bien que ce n'est pas mince affaire , pour le couple décadent que le shopping et moi formons , que de mettre la main sur la tenue destinée à me parer de mille feux . Le rouge et le noir , ma garde- robe en est pourvue . Et puis c'est trop romanesque . Je ne voudrais pas que l'on  me traite  de bas-bleu ! Je veux bien faire cuistre de temps en temps, histoire de vous amener à compulser en cachette " Le latin pour les nuls" , mais de là à vous imposer la relecture du roman de Stendhal, non! Je suis réaliste. Votre temps est compté. Vous me maudiriez de tweets pour le restant de mes jours.  Alors, j ai décidé cette saison d'opter pour un chromatisme plus clinquant . L'argenté! Je sais , ça fait un peu " has been". Vous pensez à Paco Rabanne , à Sispeo  et compagnie. Vous m'imaginez enveloppée  comme une papillote dans du papier alu .

Eh bien, vous vos trompez !L'argenté , c'est la couleur de demain.  D'abord ça a le mérite de ne pas déteindre au lavage. Ensuite ça possède l'avantage de luire dans l'obscurité. Plus de crainte quand vous traverserez une rue en pleine nuit. Tout au plus , le conducteur du véhicule qui vous dépasse s'en tirera avec une belle frayeur. Il mettra ça sur le compte d'une hallucination induite par une trop grande absorption d alcool. Et puis, soyons honnête, l'argenté, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut oser et surtout savoir  le porter .  Par conséquent le risque de rencontrer un clone est minime. Et si l'on vous traite de  clown, prenez-le pour un compliment . L'argenté , c'est le remède à la grisaille ambiante et aux existences ternes , au temps pluvieux et aux discours insipides . C est le laissez-passer pour un ailleurs  scintillant où  les préjugés  ont été détrônés par votre liberté triomphante,  c'est le miroir que vous promenez le long d'un chemin et où s'inscrira , tôt ou tard,  le roman de votre vie . A la saison prochaine , promis , je choisirai le doré ! Et je me tairai ! Le silence est d'or, aux dires de certains...



mercredi 2 octobre 2013

   Loques de solitude, lambeaux de paroles arrachées, haillons d'infortune recouvrent ton corps blessé. Tu poursuis ta route, sourd au beuglement du troupeau citadin aveuglé par les sirènes de Mammon.

   Sénèque avait tort: on ne traverse pas la vie comme on traverse un océan. Ta vie à toi possède les profondeurs d'un marécage où ont sombré les feux d'artifice de tes illusions.

   Tu fus brûlé sur le bûcher de l'intolérance , toi qui ne quémandais  qu'un peu de chaleur.

   Tu fus lapidé par les ricanements d'un imposteur, toi qui ne demandais qu'un peu de douceur.

Depuis, tu fuis la sécheresse des liens qui entravent, tu cherches le Léthé pour y plonger ton âme claudicante.

  La tentation du Styx a été grande, l'exploration de continents  nouveaux aussi, mais une voix secrète t'en a éloigné chaque fois. Car , tu l'as toujours su, la croix est un lourd fardeau certes, mais , une fois dressée, elle te rapprochera du ciel.