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samedi 6 janvier 2018

L’arc-en ciel , c’est un peu comme les licornes. On en entend souvent parler , mais on ne le voit jamais . C’est à croire que l’on ne se trouve jamais au bon endroit quand il se matérialise . 
Mais avouons que l’on a tous besoin de croire en son existence : il est une page lumineuse dans la partition des orages qui secouent notre atmosphère. C’est le pied de nez multicolore que fait le soleil à la pluie , un arlequin acrobate qui fait le pont , ou , comme les poètes de l’antiquité l’ont dépeint , l’écharpe que la déesse Iris déroule lorsqu’elle descend sur terre . 
La métaphore en a fait son véhicule privilégié pour signifier la renaissance et l’espérance . Héraut de la couleur , il nous donne le courage de nous arc-bouter pour repousser la fadeur du quotidien et porter le regard de notre esprit vers un avenir plus prometteur . 
Mais , de même la magie semble-t-elle présider à sa naissance , de même nous le ravit-elle à la vue , évitant ainsi que l’on se grise de cet hôte haut en couleurs . 
La magie ... ou peut-être le divin ! Car , pour ma part , je ne l’ai contemplé que deux fois . La première , lors de la mise en terre de l’une de mes grands-mères , quand l’arche lumineuse se dessina soudain sur l’horizon de cendres comme pour oblitérer ma peine . La seconde ? Peu importe . Le divin est affaire personnelle , après tout , et le mien préfère l’ombre à la lumière , fût-elle celle d’un arc-en-ciel .

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