Nous sommes bien peu de choses sur terre . On a souvent tendance à
l'oublier . Ce n'est qu'en des circonstances dramatiques que soudain
nous est rappelée la précarité de notre existence, notre
vulnérabilité physique tout autant que psychique, nous qui
ingérons à longueur de journée des maximes vitaminées mensongères
qui proclament notre invincibilité .
Que celui qui ne s'est pas vanté de posséder en lui les armes
pour conquérir le monde me jette la première pierre ! On nous
enseigne que nous sommes maîtres de notre destin; que vouloir,
c'est pouvoir; que nous possédons en nous les clés de la félicité
et de la réussite. Harnachés de pensées positives, nous avançons
d'un pas décidé, le corps discipliné et l'esprit galvanisé, prêt
à en découdre avec quiconque entravera notre chemin.
Mais nous oublions que la vie n'est qu'un château de cartes. Que
nos constructions ne sont qu'éphémères et que nos passions nous
conduisent inévitablement sur le chemin de la Passion christique.
Nos réussites ne sont que l'envers de nos échecs, et nos unions ,
qu'elles soient amicales, conjugales ou professionnelles finissent
toujours, tôt ou tard, par des séparations .
Si nous naissons un jour à nous-mêmes, ce n'est que pour saisir
notre impermanence en ce monde , notre proximité ontologique
gênante avec les choses inertes qui nous entourent, une fois que le
souffle divin qui nous anime nous aura été dérobé. Oui, nous
sommes décidément bien peu de choses sur terre. Nous avons beau
marcher la fleur au fusil , nous ne serons jamais que de la chair à
canon pour ceux qui tuent et meurent pour des idées car ils sont
trop lâches pour avouer qu'ils ont perdu le combat contre eux-mêmes.
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